POLITIQUE
Des débats animés sur les conflits régionaux lors de la réunion de la commission permanente en marge de la 23e session annuelle de l’AP de l’OSCE
Bakou, 28 juin (AZERTAC). Les débat s sur le projet de résolution contre la Russie en lien avec la crise en Ukraine, élaboré par le sénateur Benjamin Cardin, chef adjoint de la délégation des Etats-Unis à l’AP de l’OSCE, lors de la 23e session de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE à Bakou, a provoqué de sérieuses objections.
Bahar Mouradova, vice-présidente du Milli Medjlis, chef de la délégation azerbaïdjanaise à l’AP de l’OSCE, a souligné à cet effet: « Il y a plus de 20 ans que les territoires de l’Azerbaïdjan sont sous l’occupation arménienne. Suite au conflit du Haut Karabagh plus d’un million d’Azerbaïdjanais sont devenus réfugiés et personnes déplacés qui attendent l’adoption d’une résolution sur ce conflit. C’est une bonne occasion de conjuguer nos efforts pour régler les conflits dans la région de l’OSCE. Les principes du droit international ne sont pas respectés. Nous pouvons adopter une résolution qui peut être appliquée à tous les conflits existant dans l’ensemble de la région de l’OSCE. Nous sommes contre les discriminations. Nous avons tenté d’attirer l’attention sur la violation des principes de l’intégralité territoriale, de la souveraineté et de l’inviolabilité des frontières. La réalité commence à se faire comprendre. Mais, nous avons 22 ans de retard. L’OSCE s’est transformée d’une organisation éliminant les risques en celle qui les enregistre. Depuis de nombreuses années, nous avons exhorté l’OSCE à s’acquitter de sa mission. Mais jusqu’à présent, nous n’avons vu aucun effort sérieux. Nous sommes pour la résolution pacifique de la crise en Ukraine. C’est la position de notre gouvernement».
En poursuivant son discours elle a dit: «Pourquoi oubliez-vous le conflit du Haut-Karabagh ? Depuis 22 ans, ni l’OSCE, ni les Etats-Unis ne peuvent obtenir un résultat décisif. Pourquoi faire le silence sur ce conflit et discuter un projet de résolution unilatéral ? J’ai fait part à maintes reprises au sénateur Benjamin Cardi, chef adjoint de la délégation des Etats-Unis à l’AP de l’OSCE, sur le fait qu’en tant que coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE, les Etats-Unis devaient prendre des mesures sérieuses pour s'acquitter de ses obligations à l’égard du règlement du conflit du Haut-Karabagh. Il y 20 ans que nous attendons la libération de nos territoires occupés et nous ne l’attendons que de vous. Plus d’un million de réfugiés et de personnes déplacées vous attendent.
Au moment où nous attendons l’adoption d’une telle résolution il y a 22 ans, vous proposez un nouveau projet de résolution unilatéral sur un nouveau conflit en faisant le silence sur le problème de notre pays. Nous pensons qu’il y a une bonne occasion pour l’OSCE de prendre des mesures nécessaires afin de résoudre les conflits existants et de prévenir de nouveau conflits possibles dans la région. Par conséquent, nous proposons et demandons que soit Monsieur Cardi inclus tous les conflits dans cette résolution, les dispositions de la résolution couvrent les intérêts de l’Azerbaïdjan, de la Géorgie, de l’Ukraine et de la Moldavie, soit il retire ce document pour réélaborer et le soumettre à l’examen lors de la réunion prochaine de «Helsinki+40». Ce projet de résolution est actuellement limité et unilatéral et ne couvre pas les conflits dans la région. C’est pourquoi nous sommes contre ce document».
Le chef de la délégation ukrainienne à l’AP de l’OSCE, Oleg Zaroubounski, a souligné qu’il ne fallait pas être un juriste professionnel pour parler du droit international. «Il existe aussi des conflits au-delà de l’Ukraine. Si nous n’allons pas réagir contre la violation des principes internationaux, alors pourquoi nous nous sommes réunis ici? Les normes et les principes du droit international sont violés. Si nous seront indifférents envers cette violation, alors, pourquoi travaillons-nous?
Les débats se poursuivent.