POLITIQUE
Le président azerbaïdjanais s’exprime sur la mise en œuvre de la déclaration trilatérale dans son entretien à l'Agence Anadolu
Bakou, 28 septembre, AZERTAC
Les principaux problèmes là-bas ont été résolus. En signant cette déclaration, l'Arménie a pris des engagements. Elle s'est conformée à ces obligations. L'accomplissement de ces obligations s'est réalisé immédiatement après la guerre. Le retrait des forces arméniennes des zones encore occupées à cette époque y était clairement indiqué. Les provinces d'Aghdam, Kelbédjer et Latchine nous ont été rétrocédées dans les 20 jours suivant la fin de la guerre, a fait savoir le président Ilham Aliyev dans son entretien accordé à l’agence turque Anadolu.
Evoquant les dispositions de la déclaration tripartite, le chef de l’Etat a dit : « À l'époque, l'Arménie a abordé cette question de manière très responsable. Pourquoi. Parce qu'ils avaient peur. Car ils savaient que sans avoir signé cette déclaration le 10 novembre, leur situation aurait pu être pire. Ils n'avaient aucunement la force pour nous arrêter. Pendant la guerre, je me suis adressé à plusieurs reprises au peuple azerbaïdjanais et j'ai dit que l'Arménie devrait nous donner une date et un calendrier. « Quand quitte-t-elle notre terre ? Nous sommes prêts à arrêter la guerre immédiatement ». Cette date nous a été donnée le 9 novembre. L'Arménie a signé la capitulation et le 10 novembre la guerre s'est arrêtée. Par conséquent, la solution à ces questions importantes découle de la peur de l'Arménie », a estimé le président Ilham Aliyev.
« La Seconde Guerre du Karabagh a montré ce qui se passe lorsque notre patience est épuisée »
Le président de la République a dit qu’un certain temps après l’arrivée des forces de paix, la mise en œuvre des problèmes restants s'est arrêtée.
« Au contraire, 15 à 20 jours après la fin de la guerre, un groupe de sabotage de 62 personnes a été envoyé d'Arménie vers les terres libérées du corridor de Latchine, la région sous la responsabilité des forces de paix. Ceci est en totale contradiction avec la déclaration du 10 novembre », a-t-il précisé.
« L'autre problème est l'ouverture des corridors. La déclaration signée dans la nuit du 9 au 10 novembre stipule clairement qu'une connexion doit être établie entre la partie principale de l'Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhtchivan. Ce lien est-il établi ? Non. Il ne faut pas beaucoup de temps pour établir cette connexion. La distance routière ici est de 40 kilomètres au total. Nous avons, à l'heure actuelle, construit plus d'un millier de kilomètres de routes en un an après la guerre, à la fois des routes de terre et des routes asphaltées. L'ouverture de 40 kilomètres de route n'est pas un gros problème. Mais malgré cela-même, l'Arménie n'y consent pas. Les négociations sont infructueuses. L'Arménie viole gravement les termes de la déclaration du 10 novembre. Nous sommes patients pour le moment. Nous agissons avec prudence. Mais notre patience a aussi des limites. La seconde guerre du Karabakh a montré ce qu'il se passe lorsque notre patience s'épuise. Par conséquent, nous donnons une chance à l'administration arménienne pour qu'elle remplisse toutes les conditions de la déclaration du 10 novembre et agisse de manière responsable », a souligné le président Ilham Aliyev.