MONDE
Le Parlement européen décide de ne pas observer les élections législatives en Tunisie
Bakou, 16 décembre, AZERTAC
Le Parlement européen a annoncé, samedi, son refus d'observer les prochaines élections législatives tunisiennes.
Dans un communiqué publié jeudi soir, le Parlement européen a déclaré : « Nous n'observerons pas ce processus électoral. Par conséquent, nous ne commenterons ni le processus ni les résultats », indique l’agence de presse turque Anadolu.
Les élections législatives démarrent, samedi 17 décembre, en Tunisie, dans un contexte morose.
Le communiqué a également indiqué, « qu'aucun membre individuel du Parlement européen n’a reçu de mandat pour observer ou commenter ces élections ».
« Si un membre du Parlement européen décidait d'observer ces élections, il le ferait de sa propre initiative, et ne pourrait en aucun cas, par une déclaration ou une action quelconque, lier sa participation au Parlement européen », a précisé la même source.
Jusqu'à 09h10 (GMT), les autorités tunisiennes n'ont émis aucune déclaration officielle en ce sens.
Les élections de l'heure, qualifiées de « précoces », surviennent dans un contexte de crise politique aiguë, notamment depuis le 25 juillet 2021, lorsque Saïd a imposé une série de « mesures exceptionnelle », avec notamment la dissolution du Parlement et du Conseil de la magistrature, la promulgation de lois par décret présidentiel, la destitution du chef du gouvernement et la nomination d’un autre à la place, l'adoption d'une nouvelle Constitution par voie référendaire le 25 juillet et l'organisation d’élections législatives le 17 décembre 2022.
Certaines forces politiques tunisiennes considèrent ces mesures comme une « consécration du pouvoir individuel absolu », tandis que d’autres y voient une « correction du cours de la révolution de 2011 », qui avait renversé le régime du Président de l'époque, Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011).
Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, affirme quant à lui que l'adoption de ces mesures était « nécessaire et tout à fait légale » et que celles-ci étaient destinées à épargner à l'État un « effondrement total ».