MONDE
Les armées de la Corée du Sud et des Etats-Unis débutent leur grand exercice combiné Freedom Sield
Bakou, 4 mars, AZERTAC
Les armées de la Corée du Sud et des Etats-Unis ont débuté ce lundi leur grand exercice combiné Freedom Sield afin de renforcer la dissuasion face aux menaces nucléaires et balistiques de la Corée du Nord dans un contexte où Pyongyang pourrait utiliser ces manœuvres militaires comme un prétexte pour mener de nouvelles provocations, selon Yonhap.
L'exercice dura 11 jours dans un climat de tensions élevées suite à des tirs d'artillerie en mer Jaune et à une série de lancements de missiles du Nord. Il est le premier mené par les deux pays alliés depuis que le régime nord-coréen a décrété l'annulation en novembre dernier de l'accord militaire intercoréen de 2018 qui visait à réduire les tensions le long de la frontière.
Pour Pyongyang, les manœuvres sud-coréano-américaines sont des « répétitions » en vue d'une invasion de son territoire. Dans le passé, il était de coutume de voir le Nord tirer des missiles pour protester contre de tels exercices même si Séoul et Washington assurent qu'ils sont de nature purement défensive.
Les autorités militaires sud-coréennes et américains ont expliqué que l'exercice Freedom Shield visait à améliorer les positions de défense communes et se focaliserait sur des opérations utilisant des actifs terrestres, maritimes, aériens, cybernétiques et spatiaux pour contrer les opérations nucléaires du Nord.
En conférence de presse la semaine dernière, le colonel Lee Sung-jun, porte-parole du Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS), avait dit que l'exercice serait basé sur différents scénarios et comprendrait des entraînements de détection et d'interception de missiles de croisière nord-coréens.
Les deux armées prévoient d'effectuer ce mois-ci un total de 48 manœuvres sur le terrain, soit plus du double de l'édition de l'année dernière. Mais aucun n'aura lieu près de la frontière intercoréenne, selon la partie sud-coréenne.
Des militaires de 12 Etats membres du Commandement des Nations unies (UNC), dont l'Australie, la Grande-Bretagne, les Philippines et la Thaïlande, prendront part à l'exercice sous les auspices de la Commission de supervision des nations neutres (CSNN) dont la mission est d'assurer le respect de l'armistice de la guerre de Corée.