POLITIQUE
L'Azerbaïdjan dépose une nouvelle requête devant la Cour européenne des droits de l'homme exhortant l'Arménie à remettre des cartes des champs de mines dans les territoires libérés
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Bakou, 4 juin, AZERTAC
L'Azerbaïdjan a déposé une nouvelle requête auprès de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) au sujet du refus de l'Arménie de remettre les cartes dont elle dispose, indiquant l’emplacement des champs de mines terrestres dans les territoires libérés de l'Azerbaïdjan.
La nouvelle requête augmentera la pression sur l'Arménie pour qu'elle se soumette à ses obligations juridiques internationales.
Depuis la signature de l’accord tripartite du 10 novembre 2020, qui a mis fin à toutes les activités militaires entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, le Gouvernement azerbaïdjanais a exhorté l'Arménie à maintes reprises à remettre les cartes des champs de mines qu’elle détient.
En février 2021, le ministre des Affaires étrangères de la République d’Azerbaïdjan, Jeyhun Bayramov, a écrit au Secrétaire général des Nations Unies pour demander à l'ONU d’appuyer les appels faits à l'Arménie pour qu'elle communique l'emplacement de ces mines.
Chingiz Asgarov, Agent de la République d'Azerbaïdjan auprès de la CEDH, a déclaré que :
« Le refus de l'Arménie de remettre les cartes des champs de mines n'a aucun fondement stratégique, juridique ou moral, et vise uniquement à mettre en péril la vie et infliger des souffrances aux azerbaïdjanais dans cette région.
Les actions de l'Arménie mettent également en danger les Arméniens qui continuent à vivre dans les territoires libérés.
Nous appelons une fois de plus l'Arménie à respecter ses obligations juridiques internationales en remettant les cartes des champs de mines et toute information complémentaire. Nous demandons à la Cour européenne d’intervenir tant que l'Arménie continuera de refuser ».
Le refus persistant de remettre ces cartes, ou toute information qui pourraient aider les efforts de l'Azerbaïdjan pour sauver des vies, constitue une violation flagrante des droits des citoyens azerbaïdjanais en vertu des articles 2 et 8 de la Convention européenne, ainsi que de l'article 1 du Protocole additionnel, et des articles 2 (1) et 3 (2) du Protocole n° 4.
Les mines antipersonnel et autres engins explosifs posés par l'Arménie ont tué ou blessé plus de 120 personnes depuis la signature de l’accord tripartite. Ces chiffres continuent d’augmenter, et ce malgré les moyens déployés par l’Azerbaïdjan pour éliminer plus de 35 000 mines sur près de 100 000 000 mètres carrés dans les territoires libérés, dans les 200 jours après la signature de l’accord. Le refus de remettre ces cartes des champs de mines entrave également les efforts de l'Azerbaïdjan pour permettre aux familles et aux communautés déplacées à la suite de l'occupation arménienne de rentrer chez elles.