MONDE
Nouvelle-Calédonie : le couvre-feu prolongé jusqu’au 8 juillet
Bakou, 28 juin, AZERTAC
Le couvre-feu, en vigueur depuis le début des tensions qui secouent la Nouvelle-Calédonie, a été prolongé jusqu’au 8 juillet, a annoncé vendredi le haut-commissariat de la République, selon plusieurs médias de l’Hexagone.
Par voie de communiqué, le haut-commissariat de la République a souligné également que les rassemblements seront interdits de samedi matin à dimanche soir sur l’archipel du Pacifique.
« Afin de poursuivre les efforts de sécurisation menés par les forces de sécurité intérieure, les rassemblements seront interdits du samedi 29 juin, 06H00 (vendredi 21H00 à Paris) au dimanche 30 juin, 20H00 », a fait savoir le haut-commissariat, cité par Ouest-France, ajoutant que le couvre-feu en vigueur de 20H00 à 6H00 est prolongé jusqu’au lundi 8 juillet.
Ces mesures interviennent alors que le premier tour des législatives est organisé dimanche à Nouméa, où la participation devrait être importante.
« La situation de l’ordre public s’est améliorée ces derniers jours », souligne le haut-commissariat de la République, cependant des « dégâts très graves » continuent de toucher les infrastructures publiques.
Il a en outre condamné fermement l’incendie déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi du chantier du centre de première intervention de La Tontouta, proche de l’aéroport international.
Le haut-commissariat a dénoncé « toutes les agressions effectuées par les émeutiers sur les sapeurs-pompiers », en hausse ces derniers jours, selon des médias locaux.
Au total, 1 520 personnes ont été interpellées depuis le début des violences en Nouvelle-Calédonie provoquées par la réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral fustigée par les indépendantistes kanaks, a fait savoir le haut-commissariat.
Ces violences ont fait neuf morts, selon le dernier bilan des autorités, ainsi que des dégâts matériels importants.
Cette nouvelle vague de violences en Nouvelle-Calédonie intervient au lendemain du transfert en métropole de sept militants kanaks, dont le porte-parole de la Cellule de coordination des actions de terrain, Christian Tein, pour y être incarcérés.
Ils sont accusés par les autorités françaises d’être à l’origine des violences qui avaient éclaté dans l’archipel au moment de l'adoption par l’Assemblée nationale, à Paris, du projet de réforme constitutionnelle portant dégel du corps électoral de la Nouvelle-Calédonie.