MONDE
Le G7 promet une réponse forte à la crise, sans dire comment
Bakou, 10 septembre (AZERTAC). Les pays riches du G7, réunis vendredi à Marseille ont promis d'apporter une réponse "forte" et "coordonnée" à la crise mais sans préciser leur stratégie, sur fond de nouvelle dégringolade des marches financiers.
"Il y a désormais des signes clairs de ralentissement de la croissance mondiale", a reconnu le G7 dans une déclaration à l'issue de la réunion de ses grands argentiers. Les ministres des Finances et gouverneurs des banques centrales n'avaient pas prévu de diffuser un communiqué commun, mais ils ont finalement publié des "Termes de référence agréés".
Le ministre français de l'Economie et des Finances François Baroin (D) et le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner (G), lors d'une réunion du G7 à Marseille sur la crise
Les grandes puissances sont sous pression pour agir "avec audace", selon l'expression de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, afin d'éviter une rechute de la croissance après la grande récession de 2008-2009.
Mais elles ont jusqu'à présent rechigné, chacune affichant ses priorités.
D'autant que la double crise, économique et de la dette, appelle des réponses difficilement conciliables: soutien coûteux à l'activité d'une part, réduction du déficit de l'autre.
La directrice générale du FMI Christine Lagarde et le directeur de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, le 9 septembre 2011 à Marseille
"Les responsables européens comprennent parfaitement la gravité de la situation", s'est portant félicité dans la soirée le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner, ajoutant que le G7 était déterminé à les aider à résoudre la crise de la dette.
Condamnant la volatilité "excessive et les mouvements désordonnés" des monnaies, le G7 a également promis une consultation "étroite s'agissant de possibles actions sur les marchés des changes" et une coopération "de façon appropriée". M. Geithner avait exclu plus tôt dans la journée une action concertée des banques centrales sur le marché des changes.
Revenant sur les inquiétudes concernant la fragilité du système bancaire, notamment en Europe, le G7 a rappelé que les banques centrales étaient "prêtes à fournir des liquidités aux banques si besoin en est".
Samedi, les ministres retrouveront leur homologue russe pour un G8 consacré à l'aide financière à apporter au "printemps arabe", en présence de l'Egypte, la Tunisie, le Maroc et la Jordanie, ainsi que de la Libye, invitée en tant qu'observateur.