Bakou, 9 mars (AZERTAC). L’Azerbaïdjan est résolu à poursuivre ses relations avec l’Union européenne et prévoit élargir et renforcer cette coopération à l’avenir, a déclaré Ali Hassanov, chef du département des questions socio-politiques de l’Administration présidentielle de la République d’Azerbaïdjan, lors de son interview au journal “New Europe”.

Ali Hassanov a fait savoir que Bruxelles doit être actif dans le processus de règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh et doit apporter sa contribution au rétablissement de la paix dans la région importante comme le Caucase du Sud.

“Nous avons un bon partenariat avec l’Union européenne et avons signé un certain nombre d’accords de coopération avec cette organisation. Nous avons signé la déclaration sur la sécurité énergétique de l’Union européenne. L’Azerbaïdjan joue un rôle important dans l’assurance des demandes énergétiques des pays de l’UE” a expliqué le chef de département.

Mettant l’accent sur les programmes de “Partenariat oriental” et “La politique européenne de voisinage” qui sont les projets nécessaires pour l’Azerbaïdjan, Ali Hassanov a précisé: “Ces deux projets ont pour objectif de renforcer les valeurs européennes en Azerbaïdjan, surtout de développer les relations économiques et celles de marché libre. Ils sont très importants pour l’Europe et pour nous-mêmes”.

La simplification du processus d’importation en Azerbaïdjan des marchandises et des produits industriels de l’Europe, fait partie d’une partie du partenariat UE-Azerbaïdjan. Il s’y agit de la libéralisation de taxes douanières, la simplification du régime des visas entre l’Europe et l’Azerbaïdjan, ainsi que le pluralisme politique et le développement de la société civile en Azerbaïdjan. Abordant les relations de l’Azerbaïdjan avec l’Union européenne et la Russie, le porte-parole de l’Administration présidentielle a dit que Bakou considère la Russie comme l’acteur central dans la région. “Les intérêts de la Russie sur cette région sont naturels. Nous coopérons avec l’UE comme notre voisin. Par conséquent, je ne veux pas diviser les relations de l’Azerbaïdjan avec l’UE et la Russie. Nous ne voulons pas faire un choix à cette affaire. La Russie et l’UE sont nos bons partenaires et nous coopérons avec elles sur la base de nos intérêts nationaux. La Russie est un fournisseur principal de pétrole et de gaz de l’Europe. Nous fournissons également du gaz et du pétrole à l’Europe. Cependant, nous ne sommes pas en concurrence. Parce qu’ils ont leur marché et nous avons le nôtre. La Russie et l’Azerbaïdjan ont pris leur cours vers l’Occident pour le développement économique et la libéralisation de l’économie. La seule différence avec la Russie, c’est la sécurité régionale. L'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) a été fondée à l’initiative de la Russie. L’Azerbaïdjan n’a pas adhéré à cette organisation dont la plupart des pays de l’ex-Union soviétique sont membres. L’Azerbaïdjan n’est pas aussi membre de l’OTAN. Ainsi, nous avons une position indépendante relative à la sécurité. Bien que nous ne sommes pas membre de l’OTAN, nous coopérons avec cette Alliance. Nous n’envisageons pas devenir membre de l’OTAN. Nous n’avons pas l’intention d’adhérer à l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC). Je considère qu’être neutre à ce propos est favorable pour notre sécurité nationale. Car, nous croyons que maintenir la position neutre est favorable pour l’Azerbaïdjan de jouer un rôle de transit et de pont entre l’Est et l’Ouest».

En réponse de la question “Est-ce que l’Azerbaïdjan attend la contribution de l’UE dans le règlement du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh” Ali Hassanov a dit: “Nous attendons un impact fort et un soutien de l’UE dans le cadre du Groupe de Minsk de l’OSCE. Â l’heure actuelle, l’UE est représentée par la France dans le Groupe de Minsk de l’OSCE. Cependant, nous croyons qu’à l’avenir l’UE doit examiner la nomination de son représentant dans le Groupe de Minsk de l’OSCE. Cela permettra le renforcement de la position de l’UE dans la résolution de ce problème. Bien que la France représente l’UE dans le Groupe de Minsk de l’OSCE, elle représente la position d’un seul pays. Par conséquent, nous attendons l’influence plus active de l’UE sur cette question. Parce que nous croyons qu’on ne peut pas parler de la sécurité de l’Europe sans rétablissement de la paix au Caucase du Sud”.

Abordant le rôle de Bakou dans la résolution de la question nucléaire de l’Iran, Ali Hassanov a précisé: “l’Azerbaïdjan n’est pas un pays suffisamment puissant qui pourrait influer sur les questions politiques en Iran et en Europe. Je pense qu’être entre l’Iran et l’UE, ou bien donner la préférence à l’un d’eux ne correspondent pas à nos intérêts nationaux. Nous gardons notre position neutre sur cette question. Nous espérons qu’ils prendront bientôt une décision qui satisfera toutes les deux parties, parce que les contradictions entre l’UE et l’Iran peuvent conduire aux résultats négatifs. Un grand nombre d’Azerbaïdjanais vivent en Iran. Ces événements peuvent entraîner des flux des gens vers notre pays”.

“L’Azerbaïdjan coopère activement avec l’UE dans les projets énergétiques. Ces contradictions peuvent également avoir un impact négatif sur la mise en oeuvre de ces projets énergétiques. Nous sommes convaincus que ce problème sera résolu d’une manière pacifique, l’Iran respectera le droit international, et l’UE reconnaîtra tous les droits légaux de Téhéran” a ajouté Ali Hassanov.

Le chef du département a noté que la réduction du taux de pauvreté est l’une des priorités principales du gouvernement azerbaïdjanais. Pendant les dix dernières années, nous avons effectués des travaux importants pour la réduction du taux de pauvreté. Pendant 9 dernières années, le taux de pauvreté a diminué de 50 % à 6 %. Le but est d’éliminer la pauvreté dans les cinq prochaines années.

Le porte-parole de l’Administration présidentielle a aussi parlé du projet “Ville blanche”. Il a été noté que le gouvernement azerbaïdjanais prêt à encourager l’implication à ce projet des investisseurs locaux et étrangers.