La fonte des glaces de l’Arctique atteint un niveau historique
Bakou, 15 septembre (AZERTAC). L'йtendue des glaces de l'Arctique, l'un des йlйments clйs du thermostat de la planиte, vient de battre un triste record : son plus bas niveau depuis le dйbut des observations par satellite en 1972. Au 8 septembre, les glaces du pфle Nord couvraient ainsi 4,24 millions de kilomиtres carrйs, soit 0,5 % de moins que le prйcйdent minimum "historique" de 2007, selon une йtude de l'Institut de physique environnementale de l'universitй de Brкme, en Allemagne.
Ces rйsultats, basйs sur les observations du satellite Aqua de la Nasa, sont confirmйs par un autre rapport, amйricain cette fois, le centre d'observation de la neige et de la glace (NSIDC). Cet institut, dont les donnйes et modes de calcul diffиrent quelque peu, йtablit de son cфtй le minimum de 2007 а 4,1 millions de km2. "Les glaces s'approchent de ce niveau d'autant que nous devrions observer des pertes supplйmentaires", estime le chercheur du NSIDC Walt Meier. Les minimums annuels sont en effet gйnйralement atteints а la mi-septembre.
Quelle que soit l'йtude prise en compte, la couverture actuelle de glace ne reprйsente plus que les deux tiers de l'йtendue moyenne enregistrйe entre 1979 et 2000, selon le NSIDC.
Et les glaces arctiques ne représentent aujourd'hui que la moitié de la couverture observée au début des années 1980, autour de 8 millions de km2, selon l'agence spatiale européenne.
Selon les deux équipes de scientifiques, la fonte de la glace de mer prouve l'importance de l'impact des activités humaines sur le climat au cours des dernières décennies. "Le recul de la glace de mer ne peut plus être expliqué par la variabilité naturelle d'une année sur l'autre. Les modèles climatiques montrent plutôt que ce recul est lié au réchauffement climatique, particulièrement prononcé en Arctique du fait de l'albédo", assure Georg Heygster, chercheur à l'université de Brême.
Quand une surface auparavant recouverte de neige ou de glace réfléchissante est remplacée par une étendue de mer de couleur foncée, cette dernière absorbe plus de lumière solaire et donc de chaleur. Par ailleurs, les températures dans la région arctique ont augmenté deux fois plus vite que les températures moyennes au cours des cinquante dernières années.
Cette fonte de la glace entraîne des conséquences néfastes, tant environnementales que sociales. Elle est ainsi à l'origine de modification des courants océaniques et atmosphériques, d'un relargage accru de pesticides et autres polluants organiques persistants dans l'atmosphère, de voies maritimes différentes et surtout d'un mode de vie plus difficile pour les populations indigènes.
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