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Le président azerbaïdjanais reçoit les lettres de créance du nouvel ambassadeur du Canada à Bakou MIS A JOUR VIDEO
Bakou, 1er juillet, AZERTAC
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a reçu le 1er juillet les lettres de créance du nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Canada en Azerbaïdjan, Kevin Hamilton.
L’ambassadeur a remis ses lettres de créance au président de la République.
Ensuite, le président Ilham Aliyev a eu un entretien avec l’ambassadeur.
« L’Azerbaïdjan est un pays très beau, important et dynamique. J’espère que de nouvelles opportunités peuvent être créées pour la coopération dans la région, si l’Azerbaïdjan et l’Arménie signent un traité de paix global. Nous souhaitions que de meilleures relations soient établies dans la région et nos relations avec l’Azerbaïdjan et l’Arménie se développent grâce à cela », a dit Kevin Hamilton.
L’ambassadeur a dit que le Canada soutenait toujours la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et a déclaré être informé qu’on travaillait activement sur un traité de paix juste, globale et durable.
Le président de la République a indiqué que lors de l’occupation des terres azerbaïdjanaises, un nettoyage ethnique et un génocide y avaient été commis et que ces territoires avaient été massivement détruits. Le président Ilham Aliyev a déclaré que d’énormes efforts avaient été déployés à l’époque pour régler le conflit, ajoutant que ces efforts n’avaient pas été couronnés de succès.
« Donc, les trois membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont pas pu, ou plutôt n’ont pas voulu, parvenir à une solution au conflit. Tous voulaient que l’occupation menée par l’Arménie soit permanente pour diverses raisons », a dit le président Aliyev, affirmant qu'il était parvenu à cette conclusion sur la base de son expérience personnelle durant sa présidence.
Le président Ilham Aliyev a rappelé que depuis la fin 2003, il avait rencontré à plusieurs reprises l’ancien triumvirat du Groupe de Minsk et la partie arménienne et a déclaré que tout cela n’avait donné aucun résultat. Le chef de l’Etat a précisé : « Les membres de l’ancien groupe de Minsk et la partie arménienne ne le souhaitaient pas. La partie arménienne voulait garder nos terres sous occupation pour toujours. »
Soulignant que de meilleurs résultats étaient observés au niveau bilatéral, le président azerbaïdjanais a déclaré qu’il n’y avait aucune ingérence dans ce processus par quiconque. « Nous pouvons parvenir à un accord sur la délimitation et même la démarcation des frontières, ce qui est un cas rare. C’est vrai que le traité de paix n’a pas encore été signé, mais la délimitation des frontières est déjà réalisée », a affirmé le chef de l'État.
« Quant à la COP29, l’Arménie a levé son veto sur l'Azerbaïdjan concernant l'organisation de cet événement, et nous ne nous sommes pas opposés à leur participation aux organes directeurs de la COP. Franchement, je ne pense pas que le traité de paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie puisse jouer un rôle important pour nos relations bilatérales avec n'importe quel pays », a souligné Ilham Aliyev.
Evoquant que son pays diversifiait ses activités diplomatiques au niveau mondial, le président de la République a souligné qu’il existait des déclarations de partenariat stratégique entre l’Azerbaïdjan et 10 pays de l’Union européenne. « La plupart de ces documents ont été signés pendant l’occupation des terres azerbaïdjanaises, à une époque où il n’y avait pas de traité de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. À cet égard, l’absence de traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ne peut pas être un facteur pour déterminer le niveau d’activité de tout pays dans la région, » a souligné le président Ilham Aliyev.
Le chef de l’État a souligné que pendant 28 ans, l’Arménie avait refusé de se conformer aux principes fondamentaux du droit international. Ilham Aliyev a précisé : « Ils ont violé toutes les lois humanitaires et ignoré les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant le retrait immédiat et inconditionnel des forces arméniennes des territoires azerbaïdjanais occupés. Personne ne les réfutait. Un certain nombre de pays discutant du conflit n’affirmait pas leur fidélité à l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan. Le président Ilham Aliyev a souligné : « Maintenant, après avoir vaincu les forces d’occupation arméniennes sur le champ de bataille et les avoir expulsées de nos terres, nous entendons des déclarations soutenant notre intégrité territoriale. Mais nous l’avons déjà assurée nous-mêmes. Que quelqu’un reconnaisse notre intégrité territoriale ou non est sans importance ». Le président azerbaïdjanais a souligné que cela avait été important pendant l’occupation des terres azerbaïdjanaises.
« Il est connu que des sentiments pro-arméniens existent et la diaspora arménienne joue un rôle important dans certains pays occidentaux. Cependant, en ce qui concerne le droit international, ces émotions doivent être mises de côté. Il est important de comprendre que des problèmes non résolus depuis 28 ans sont difficiles à résoudre en 1 à 2 ans. De plus, les négociations substantielles entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie n’ont commencé qu’en décembre. Avant cela, l’Arménie voulait inclure la prétendue question du « Haut-Karabagh » dans le traité de paix, ce qui était inadmissible », a déclaré le président de l'Azerbaïdjan.
Le président Ilham Aliyev a souligné qu’il s’agissait d’une affaire interne de l’Azerbaïdjan, ajoutant qu’après la suppression du régime séparatiste, les négociations étaient menées depuis le mois de décembre, depuis seulement six mois. « Cela nécessite du temps et, bien sûr, la principale condition pour l’accord de paix est la modification de la constitution arménienne, parce qu'elle contient des revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan. Un accord de paix ne sera pas signé jusqu’à ce que cela soit résolu. C’est évident », a-t-il affirmé.
Le président azerbaïdjanais a également souligné qu’il estimait malgré tout qu’on progressait assez rapidement dans le processus de négociation. Le chef de l'État a déclaré : « Je pense que nous pouvons finaliser le texte du traité de paix, ou du moins ses principes majeurs, dans quelques mois. Pendant la période d’occupation, le plan des médiateurs était de convenir des principes de base connus sous le nom de Principes de Madrid. Ces principes auraient dû être paraphés avec le texte à rédiger ultérieurement. Nous pensons que cela pourrait être une option - parvenir à un accord sur les principes de base, les parapher, puis travailler sur le texte ». Le président Ilham Aliyev a dit que cela se produirait si l'Arménie modifiait sa constitution.
En réponse au commentaire de l’ambassadeur sur le droit au retour, le président azerbaïdjanais a déclaré que le droit au retour devrait être mutuellement assuré, y compris pour les représentants de la communauté de l’Azerbaïdjan occidental. À cet égard, le chef de l’État a dit qu’à diverses périodes du siècle dernier, la plus récente étant en 1988, la population autochtone azerbaïdjanaise avait été soumise à un nettoyage ethnique du territoire actuel de l’Arménie, et leur patrimoine matériel et culturel avait été entièrement détruit.
L’ambassadeur a exprimé son respect pour le président azerbaïdjanais et l’a remercié de l’avoir informé.