POLITIQUE
La France n’a pas autorisé à embarquer à l’aéroport certains individus allant assister à une conférence du Groupe d’initiative de Bakou au siège de l’ONU
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New-York, 20 juin, AZERTAC
La conférence du Groupe d’Initiative de Bakou consacrée à la lutte contre le colonialisme, qui se tient le 20 juin au siège de l’ONU à New York, a été précédée d’une séance d’information organisée pour les participants et les représentants de médias.
Elgun Hadjiyev, chef de département du Groupe d’initiative de Bakou, a déclaré que des représentants des territoires dominés par la France et les Pays-Bas, ainsi que plus de 40 personnalités officielles, des dirigeants de mouvements indépendantistes, des experts en décolonisation, des députés et des chercheurs participeraient à cette conférence portant sur le thème « Vers l'indépendance et les libertés fondamentales : le rôle du Comité C24 pour mettre fin au colonialisme ». Il a dit que le but de l’organisation de la conférence consistait à soutenir le juste combat des peuples souffrant du néocolonialisme, de leur apporter du soutien dans le cadre des normes et principes du droit international dans ce domaine. Elgun Hadjiyev a également souligné que certaines des personnes invitées ne pourraient pas assister à la conférence et a ajouté : « En effet, le gouvernement français ne les autorise pas sans aucune raison à embarquer à ses aéroports. Nous croyons qu’il s’agit d’un moyen de pression. Cependant, cela n’aura aucun impact négatif sur notre combat. Nous soutenons toujours le juste combat des colonies ».
Ensuite, les participants ont donné des informations sur les problèmes auxquels sont confrontés les territoires qu’ils représentent, y compris la violation des droits de l’homme par le pays colonial, les nouvelles tendances coloniales, et ont évoqué que ladite conférence jouerait un rôle très important en tant que plateforme pour faire entendre leurs voix au monde entier.
Le ministre des Affaires étrangères de la Nouvelle-Calédonie, Mickaël Forrest, a déclaré que la Nouvelle-Calédonie traverse une période très difficile en raison des mesures du gouvernement français au cours du mois dernier. « Nous nous sommes réunis ici aujourd’hui. Nous soulevons cette question au niveau international, nous examinons ce que nous pouvons faire avec le Groupe d’initiative de Bakou. Il est très important pour nous d’être ici aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Le professeur de développement durable et de décolonisation à l’Université du Brésil, Luis Felipe, a également déclaré que ce qui se passait en Nouvelle-Calédonie était de la violence. A son avis, le colonialisme perdure aujourd’hui et il est très important de se réunir pour en discuter.
Le vice-président de l’Organisation des droits humains de Bonaire, James Finies, a déclaré que la population de Bonaire traversait une période très difficile. Il a dit que le monde devrait en être conscient et prévenir ce problème. « Avec de tels événements, nous pouvons faire entendre notre voix. Car il n’existe pas de plateforme ou de forum où nous puissions faire entendre notre voix. C’est très important pour nous et nous sommes heureux d’avoir cette opportunité demain », a-t-il affirmé.
Il convient de noter que la conférence aura lieu en marge de la réunion annuelle du C24, Comité spécial, créé dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés.
Melahet Nadjafova
Correspondante spéciale de l’AZERTAC
New-York