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Le président azerbaïdjanais a accordé une interview à la chaîne Euronews VIDEO
Le président Ilham Aliyev : Chaque pays doit faire sa part du travail en fonction de ses capacités financières et de son agenda
Bakou, 23 mai, AZERTAC
Le président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a été interviewé par la chaîne de télévision Euronews en marge du 15e Dialogue de Petersberg sur le climat qui s’est tenu le 26 avril à Berlin, en Allemagne.
L’AZERTAC présente cette interview.
La journaliste : Le Président Aliyev, c’est toujours un plaisir d’être ici pour discuter avec vous. Nous sommes ici à Berlin pour le Dialogue de Petersberg sur le climat. C’est vraiment le début de la route vers la COP29. Vous savez, votre équipe doit être très enthousiaste. Que peut-on attendre de la COP de cette année et quels sujets seront mis en œuvre, pas seulement discutés ?
Le président Ilham Aliyev : Nous voulons créer un environnement qui sera confortable pour toutes les parties. Nous avons une grande expérience en matière de création des ponts au sein du Mouvement des non-alignés. Comme vous le savez, nous avons présidé le Mouvement pendant quatre ans avec 120 membres. Vraiment, je pense que nous avons fait de grands progrès. Nous travaillons activement avec les pays de l’Union européenne. Nous avons signé et adopté une déclaration de partenariat stratégique. En d’autres termes, comment s’engager ensemble pour aborder les questions concernant le changement climatique, le Sud global et l’Occident, comment renforcer la solidarité, partager la responsabilité et réduire une certaine méfiance à l’égard des questions du changement climatique ? Car, vous connaissez les différentes idées, les différentes pensées.
La journaliste : L’idée des combustibles fossiles est quelque chose qui a dominé les gros titres l’année dernière à la COP28 aux Émirats arabes unis. Je me demandais juste si vous pensez que c’est un développement positif dans l’histoire de la COP d’avoir un pays producteur de combustibles fossiles en tête dans le processus de changements et de transition ?
Le président Ilham Aliyev : C’est en fait ce que nous essayons de réaliser. Un de mes messages aujourd’hui à la conférence consistait à cela. Ne nous jugez pas par ce que nous avons. Jugez-nous par la manière dont nous traitons ce que nous avons, par notre agenda. Et aussi, l’un des points importants à comprendre, en plus de ce que j’ai dit à propos de notre implication en Europe, dans le Mouvement des non-alignés, mais aussi avec certains membres des pays de l'OPEP+. Nous travaillons déjà avec de nombreux pays producteurs de pétrole pour créer une sorte de package de solidarité avant la COP. Qu'est-ce qui peut être ajouté ? Je pense que les pays producteurs de pétrole devraient payer plus, devraient donner plus, surtout quand le prix du pétrole est élevé, pour résoudre le problème. Donc, la solidarité est une partie intégrante du financement, et c’est ainsi que nous réussirons.
La journaliste : Qu’est-ce que vous aimeriez voir comme héritage durable de la COP29 ?
Le président Ilham Aliyev : Si nous pouvons faire des pas supplémentaires vers un monde vert et des pas tangibles avec une continuité, je pense que ce sera l’héritage le plus important. En même temps, comme vous le savez, une initiative nouvelle pour la COP a déjà été proposée par nous, la création d’une Troïka de trois pays. Donc, en utilisant l’expérience des Émirats arabes unis, et maintenant de l’Azerbaïdjan et plus tard du Brésil, pour créer ce format trilatéral de coopération parce que ces trois pays sont impliqués dans différentes questions régionales, politiques, économiques, etc. Donc, une combinaison d’efforts, de solidarité. Nous devrions arrêter de nous blâmer les uns les autres. Les pays qui n’ont pas de pétrole ne devraient pas pointer du doigt ceux qui en ont. Les petits pays en développement ne devraient pas avancer des exigences aux grands pays en disant « vous êtes responsables de la catastrophe climatique ». Donc, c’est de la diplomatie, de la politique, du financement. Et, bien sûr, en tant que pays hôte, je pense que nous pouvons créer une plateforme pour cela.
La journaliste : Monsieur le Président, c’est toujours un plaisir de vous parler. Merci beaucoup de nous réserver du temps aujourd'hui.
Le président Ilham Aliyev : Merci beaucoup.