SOCIETE
L’ONU publie un rapport sur les enfants et les conflits armés
Bakou, 4 juin, AZERTAC
Chaque jour, partout dans le monde, les enfants qui vivent dans des zones de conflit sont confrontés à des horreurs indescriptibles. Qu’ils dorment à leur domicile, jouent en extérieur, étudient à l’école ou sollicitent des soins à l’hôpital, ils ne sont jamais en sécurité. Meurtres, mutilations, enlèvements, violences sexuelles, attaques contre les établissements d’enseignement et de santé, refus d’accorder un accès à l’aide humanitaire dont ils ont désespérément besoin… Le nombre d’enfants se retrouvant dans la ligne de mire des parties belligérantes atteint des niveaux alarmants.
Selon le Rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, pour la seule année 2022, les violations les plus nombreuses ont été :
les meurtres et les atteintes à l’intégrité physique (8 631 enfants), soit une augmentation de 5 % par rapport à 2021. L’utilisation de munitions explosives, y compris de restes explosifs de guerre, d’engins explosifs improvisés et de mines terrestres, représentait environ 26 % des méthodes utilisées pour tuer des enfants et porter atteinte à leur intégrité physique.
les cas de recrutement et d’utilisation de (7 622 enfants), dont 85 % de garçons. Des facteurs tels que le sexe, l'âge, le handicap, l'appartenance ethnique, la religion, la situation géopolitique et le statut économique déterminent principalement le risque de recrutement d'un enfant, la manière dont il est exploité et les violations qu'il subit.
les cas d’enlèvement (3 985 enfants). Les situations où le nombre d'enlèvements d'enfants est le plus élevé concernent la République démocratique du Congo, la Somalie, le Burkina Faso, le Myanmar et le Mozambique.
les cas de violences sexuelles (1 166 enfants). La violence sexuelle dans les conflits est la violation grave la moins signalée, tant pour les filles que pour les garçons, en raison de la stigmatisation et de l'absence de protection juridique. 99 % des violences sexuelles ont été perpétrées contre des filles, qui sont touchées de manière disproportionnée par les violences sexuelles et les mariages forcés. Les garçons sont également victimes de violences sexuelles ou subissent un traumatisme secondaire en devenant les témoins forcés de violences sexuelles commises contre des membres de leur famille.
les cas de refus d'accès à l'aide humanitaire (3 931 cas). Les pays les plus touchés sont Israël et l'État de Palestine, le Yémen, l'Afghanistan, le Mali et le Burkina Faso.
les incidents dans des écoles et des hôpitaux. Avec 1 846 incidents vérifiés, le nombre d'attaques contre des écoles et des hôpitaux a connu la plus forte augmentation de toutes les violations graves, avec plus de 110 %. Une augmentation significative (60%) de l'utilisation des écoles et des hôpitaux à des fins militaires par les forces armées et les groupes armés a été confirmée.
L'arrêt et la prévention des violations graves à l'encontre des enfants sont au cœur du mandat sur les enfants et les conflits armés. Le moyen le plus efficace de protéger les enfants des hostilités est d'éliminer les facteurs d'incitation qui conduisent à les impliquer dans les conflits armés.
Face à l'augmentation des violations graves commises à l'encontre des enfants à travers le monde, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Virginia Gamba, a lancé une campagne mondiale visant à sensibiliser et appuyer les actions menées pour protéger les enfants touchés par la guerre en renforçant la collaboration entre l'ONU, la société civile et la communauté internationale. Rejoignez la campagne #AgirPourProtéger et aidez à protéger les droits de ces enfants. (ONU)