MONDE
Washington : Joe Biden promulgue un nouveau décret imposant des sanctions à l'encontre du Soudan
Bakou, 5 mai, AZERTAC
Le président américain Joe Biden a promulgué, jeudi, un nouveau décret sanctionnant ceux qui menacent "la paix, la sécurité ou la stabilité" du Soudan, affirmant que la violence dans ce pays "doit cesser".
"Je me joins au peuple pacifique du Soudan et aux dirigeants du monde entier pour appeler à un cessez-le-feu durable entre les parties belligérantes", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Et de poursuivre : "Cette violence, qui a déjà coûté la vie à des centaines de civils et qui a débuté pendant le mois sacré du Ramadan, est inadmissible. Elle doit cesser".
Le président américain a précisé que les sanctions viseraient les personnes responsables d'avoir "menacé la paix, la sécurité et la stabilité du Soudan, d'avoir sapé la transition démocratique du pays, d'avoir eu recours à la violence contre des civils ou d'avoir commis de graves violations des droits de l'homme".
Le communiqué n'identifie cependant pas les personnes visées par les sanctions.
Selon le président américain, "le peuple soudanais a souffert pendant trente ans sous un régime autoritaire, mais il n'a jamais renoncé à son aspiration à la démocratie ni à son espoir d'un avenir meilleur".
"Leur dévouement a permis de faire tomber un dictateur, avant de subir une prise de pouvoir militaire en octobre 2021, et de subir aujourd'hui davantage de violences entre les factions qui se disputent le contrôle du pays", a-t-il conclu.
La capitale soudanaise, Khartoum, est plongée dans la violence depuis des semaines, depuis le déclenchement des combats entre l'armée et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR).
Des désaccords sont apparus ces derniers mois entre l'armée et les FSR au sujet de l'intégration du groupe paramilitaire dans les forces armées, une condition essentielle de l'accord de transition conclu entre les groupes politiques soudanais et l'armée.
Le Soudan n'a plus de gouvernement depuis octobre 2021, date à laquelle l'armée a démis le gouvernement de transition du premier ministre Abdalla Hamdok et déclaré l'état d'urgence, une décision qualifiée de "coup d'État" par les forces politiques du pays.
La période de transition, qui a débuté en août 2019 après l'éviction du président Omar al-Bashir, est censée se terminer par des élections au début de l'année 2024. (Anadolu)