MONDE
Corée du Sud : Pyongyang a envoyé environ 310 ballons contenant des déchets
Bakou, 10 juin, AZERTAC
Pyongyang a envoyé la nuit dernière environ 310 ballons transportant des déchets à travers la frontière, a fait savoir ce lundi le Comité des chefs d'état-major interarmées (JCS), sur fond de tensions élevées en raison des lancements à répétition par le Nord de ballons remplis de déchets vers le Sud, alors que la Corée du Sud a réagi en reprenant les diffusions par haut-parleurs pour la première fois en six ans, selon Yonhap.
La dernière série de ballons contenant des déchets, qui ont été envoyés depuis dimanche soir, contenaient du papier et du plastique, mais aucune matière toxique n'a été détectée jusqu'à présent, selon le JCS. Les envois de dimanche font partie de la dernière campagne de lancement de ballons du Nord qui a commencé le 28 mai et est décrite comme une réponse à l'envoi de prospectus anti-Pyongyang par des activistes en Corée du Sud. Le Nord aurait lancé plus de 1.600 ballons contenant des déchets jusqu'à présent.
L'envoi est également intervenu après que la Corée du Sud a repris ses diffusions de propagande anti-Pyongyang par haut-parleurs dans la région frontalière après avoir dénoncé les tentatives du Nord de provoquer des craintes publiques en disant qu'elles sont «inacceptables» et Séoul a promis de prendre des «mesures correspondantes».
Il n'y avait plus eu de diffusions par haut-parleurs depuis janvier 2016, année du quatrième essai nucléaire de la Corée du Nord. Kim Yo-jong, sœur influente du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, a averti hier que la Corée du Sud ferait face à une «nouvelle contre-mesure» si elle poursuit l'envoi de tracts anti-Pyongyang et sa campagne de propagande via haut-parleurs à travers la frontière.
Pendant plusieurs années, des transfuges nord-coréens au Sud et des activistes conservateurs ont envoyé des tracts vers le Nord dans des ballons pour inciter les Nord-Coréens à se soulever contre le régime de Pyongyang. La Corée du Nord a dénoncé ces campagnes de propagande du Sud sur fond de préoccupations selon lesquelles un afflux d'informations extérieures pourrait constituer une menace à Kim Jong-un.