Dr. Salim M. Al-Malik : Le patrimoine, la culture et l'identité de Choucha et de tout l'Azerbaïdjan doivent être préservés pour leur valeur VIDEO



Rabat, 17 octobre, Chouaib Brhadda, AZERTAC
À l'occasion de la Semaine mondiale du roman, l'Organisation du Monde Islamique pour l'Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) a organisé récemment, à son siège à Rabat, un séminaire intitulé « Récits et questions d'identité ».
Ce séminaire visait à approfondir le débat sur les questions d'identité dans les récits arabes, à explorer leurs liens avec les transformations culturelles actuelles et à déconstruire la dialectique du lieu et de la mémoire. Ces questions ont été débattues par un groupe d'écrivains, de poètes, de penseurs et d'universitaires participants.
À cette occasion, le correspondant de l’agence AZERTAC au Royaume du Maroc a rencontré le directeur général de l'Organisation du Monde Islamique pour l'Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO), Dr. Salim M. Al-Malik. Il a déclaré :
« Aujourd’hui, nous célébrons la Semaine mondiale du roman, et l'ICESCO organise également un séminaire sur les récits et la question de l'identité, un sujet crucial en ce moment.
Les récits et les mémoires doivent être écrits, faute de quoi nous risquons de perdre une part importante de notre histoire, de notre patrimoine et d'autres éléments.
Forte de ce principe, l'ICESCO a décidé de donner toute leur place aux récits et à la poésie en créant un Centre de littérature et de poésie. Elle a également créé un Centre de calligraphie et un Centre d'enregistrement du patrimoine du monde islamique.
Nous avons recensé plus de 730 sites et éléments, et, si Dieu le veut, nous continuerons d'en recenser davantage. Lors de ce séminaire, nous rendons également hommage aux poètes qui ont remporté, grâce à leurs poèmes, le titre de Capitales de la culture du monde islamique.
Parmi ces capitales, en 2024, figuraient Choucha en Azerbaïdjan, Marrakech au Maroc et Benghazi en Libye.
Nous rendons également hommage à la poétesse azerbaïdjanaise Ayten Babayeva, lauréate du premier prix pour son poème « Choucha », dans lequel elle a exprimé la richesse du patrimoine et de l'histoire de Choucha, ainsi que le patrimoine, la culture et l'identité de cette ville et de l'Azerbaïdjan, qu'il est essentiel de préserver.
Il est certain que les récits préservent l'humanité si on les préserve, si on les valorise, à leur place et à leur époque. Nous préservons l'histoire islamique, et beaucoup de choses ont été préservées dans nos pays. Et nous devons maintenant renforcer cela de manière significative, car nous sommes confrontés à un tournant très dangereux, celui de l'intelligence artificielle, et de la mondialisation de l'humanité, qui pourrait affecter nos identités, nos récits et notre mémoire. Et si une personne perd sa culture, elle perd en même temps son identité et sa mémoire. »