Le sort du président suspendu Yoon sera scellé ce vendredi matin

Bakou, 1er avril, AZERTAC
La Cour constitutionnelle a annoncé ce mardi matin qu'elle rendrait le verdict du procès en destitution de Yoon ce vendredi à 11h du matin et que la séance serait diffusée en direct sur les chaînes de télévision nationales.
Le représentant de l'Assemblée nationale dans ce procès, le député du Parti démocrate de l'opposition, Jung Chung-rae, a également confirmé avoir reçu une lettre officielle sur cette annonce de la Cour constitutionnelle et l'a postée sur son compte Facebook. Cette date tant attendue représentera le 111e jour depuis l'adoption de la motion de destitution contre Yoon, le 14 décembre dernier et le 38e jour depuis la fin des plaidoiries, le 25 février dernier. Pour la décision de limogeage du président suspendu Yoon, il nécessitera au moins 6 voix pour la destitution parmi les 8 juges constitutionnels sinon Yoon regagnera son poste de président immédiatement. Le critère de limogeage est «une violation grave contre la loi et la Constitution durant l'exécution du poste de président», selon les cas précédents. Par ailleurs, la cour décide de limoger lorsque les actes du président trahissent la confiance allouée par le peuple et le niveau est grave, sinon elle peut rejeter la demande de destitution formulée par l'Assemblée. Le président suspendu est accusé pour proclamation de la loi martiale d'urgence le soir du 3 décembre et violation de la loi et de la Constitution en mobilisant des soldats pour occuper l'Assemblée nationale et la Commission nationale des élections (NEC) dans la nuit du 3 au 4 décembre. Le camp de Yoon prétend que le président suspendu a respecté la loi durant la procédure du décret de la loi martiale jusqu'à sa levée au lendemain en affirmant que c'était une loi martiale d'avertissement qui n'a pas causé de dégâts humains, tout en rejetant l'existence d'un ordre donné par Yoon d'arrêter des élus ou de faire sortir les députés de la salle de la réunion plénière de l'Assemblée nationale. La Cour constitutionnelle a tenu 11 plaidoiries afin d'écouter les positions des deux côtés alors que 16 témoins ont été interrogés durant cette procédure, dont les commandants des armées engagés dans l'opération de la loi martiale, le président par intérim Han Duk-soo et l'ex-ministre de l'Intérieur Lee Sang-min. Les juges ont entamé les délibération pour conclure cette affaire qui secoue gravement la société coréenne depuis la fin de l'année dernière avec une bipolarisation politique opposant les soutiens de Yoon au camp anti-Yoon qui s'est aggravée de plus en plus. Jung Chung-rae, le représentant de l'Assemblée dans ce procès, a dit lors de la dernière plaidoirie que «la proclamation de la loi martiale d'urgence est un acte indiscutablement et nettement inconstitutionnel» en disant aux juges : «Je vous demande de limoger le président Yoon en montrant votre volonté de protéger la Constitution.» Le camp Yoon a prétendu que «l'afflux de l'opposition géante et monarchique a provoqué la crise existentielle de la république de Corée» en poursuivant que «(l'imposition de la loi martiale) est un plaidoyer désespéré demandant au peuple de comprendre correctement la situation actuelle et de se lever ensemble pour la surmonter.» La prolongation des délibérations en vue du verdict de ce procès et la non-nomination du 9e juge constitutionnel par le président par intérim ont provoqué beaucoup de remous politiques et des rumeurs sans fondement concret. Avec cette annonce de la date du verdict, la Cour constitutionnelle décidera du sort du président suspendu Yoon, avec ses 8 juges et sans la participation du 9e juge recommandé et approuvé par l'Assemblée, Ma Eun-hyuk. (Yonhap)