POLITIQUE
Un membre du Parti Nazione : Notre renforcement inquiète extrêmement l’Etat français
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Bastia, 3 février, AZERTAC
Une communauté d’anciens prisonniers politiques corses a lancé, il y a six mois, l’initiative de créer un nouveau mouvement politique. Ce nouveau courant connaît un énorme succès depuis sa naissance. La création d’un nouveau mouvement patriotique a été décidée lors de l’assemblée générale tenue à Corte il y a deux jours. Le nom de ce mouvement est Nazione. Ce mouvement nouvellement créé commence à inquiéter extrêmement l’État français. Depuis le moment de sa création, il inquiète la France par son succès et sa popularité.
C’est ce qui ressort d’une interview accordée à l’AZERTAC par Jean-Philippe Antolini, membre du Parti Nazione, ancien porte-parole du collectif Patriotti.
Il a dit que l’inquiétude de l’Etat français s’était manifestée 48 heures après l’assemblée générale du Parti Nazione. Il a fait savoir que la police française avait fait irruption au domicile de deux militants, y avait fait preuve de violence et les avait arrêtés.
« La police a détruit leurs maisons. Des images de ces violences ont également été publiées sur Internet. On a détruit les maisons de ces militants, sous les yeux de leurs enfants on a mis les menottes à leurs pères et on a cassé les jouets des enfants. Cet acte de violence montre que l’État se venge.
Nous exigeons la libération de nos militants. Ces violences ne se produisent pas seulement quelques jours après notre assemblée générale. On constate qu’avant chaque visite d’un quelconque représentant de l’Etat français en Corse, ce genre de situations agressives sont devenues systématiques. Des membres de ce courant sont arrêtés à chaque fois avant la visite d’un ministre français. Cela montre que l’État essaie d’étouffer notre voix et de nous en empêcher », a-t-il ajouté.
Il a dit qu’il s’agissait de l’autonomie, mais qu’il ne peut y avoir d’autonomie sans l’organe législatif, sans le corse en tant que langue officielle, sans reconnaître le peuple corse et sa citoyenneté.
« L’arrestation de nos militants montre qu’en nous reformant nous devenons plus forts, ce qui inquiète extrêmement l’Etat français », a déclaré Jean-Philippe Antolini.