MONDE
France/Présidentielle : l’ancien premier ministre Édouard Philippe annonce sa candidature
Bakou, 4 septembre, AZERTAC
L’ancien premier ministre français Édouard Philippe a annoncé mardi être officiellement «candidat à la prochaine élection présidentielle» de 2027, selon l’agence de presse Anadolu.
Dans un entretien au Point, le président du parti Horizons se dit même prêt à entrer un peu plus tôt dans l'arène électorale en cas de scrutin anticipé. Et affirme qu'il proposera un projet «massif» aux Français, rapporte le Figaro.
Sept ans après s’être défini comme «un homme de droite» lors de la passation de pouvoir avec Bernard Cazeneuve dans la cour de Matignon, Édouard Philippe se sent toujours «à l’aise» avec cette formule, précise le média français.
Au regard d’une «situation» parlementaire à la fois «inédite» et «périlleuse», le premier chef de gouvernement d’Emmanuel Macron liste «quatre dangers redoutables» auxquels la France doit faire face : «Démocratique», «budgétaire», «l'immobilisme» et «l'ordre public et la sécurité», rapporte la même source.
Pour y remédier, il dit se «préparer pour proposer des choses aux Français» dans les trois prochaines années. Avec l’espoir de battre la candidate du RN Marine Le Pen : «Ce que je proposerai sera massif. Les Français décideront.»
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a estimé mercredi que l’ex-majorité présidentielle est en train de se ‘’déliter complètement’’, après l’annonce de la candidature d’Edouard Philippe à l’élection présidentielle, qui s’est dit prêt à se lancer même dans le cadre d’un scrutin anticipé.
‘’On voit bien que cette ex-majorité présidentielle se délite complètement et, qu’en réalité, les couteaux sont déjà tirés’’, a déclaré Olivier Faure sur la chaîne TF1.
‘’Voir qu’un ancien premier ministre d’Emmanuel Macron imagine déjà une présidentielle anticipée, c’est dire à quel point il a confiance dans ce qu’il va se passer et dans le président qui, autrefois, l’a nommé’’, a-t-il ajouté.
Concernant l’hypothèse Bernard Cazeneuve à Matignon, Olivier Faure, a souligné que l’ancien premier ministre est un homme ‘’de gauche (…) pas socialiste, puisqu’il a décidé de quitter [le Parti socialiste] et qu’il a été l’un des rares hommes de gauche à expliquer qu’il était contre le Front populaire (…). On ne peut pas avoir un soutien franc et massif’’.
La volonté du président Emmanuel Macron de garder la main sur la formation du gouvernement inquiète observateurs et éditorialistes occidentaux qui estiment que le chef de l’État a rendu la France ‘’ingouvernable’’, rapporte Le Monde.
L’Elysée continue d’avancer les noms de deux personnalités expérimentées pour Matignon, l’une venue de la gauche, l’ex-premier ministre Bernard Cazeneuve, l’autre de la droite, le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand.
Le PS rejette Xavier Bertrand et le bureau national a écarté mardi soir une proposition de non-censure d’un gouvernement dirigé par Bernard Cazeneuve.
Les dirigeants des Républicains ont ouvert la porte à l’hypothèse Xavier Bertrand, tout en affirmant qu’elle n’était sans doute pas ‘’viable’’.
Le parti d’extrême droite, Rassemblement national, s’oppose radicalement à Xavier Bertrand, qu’il estime trop hostile à ses idées et ses électeurs, et déclare ‘’impossible’’ un gouvernement Cazeneuve car il ‘’tiendrait une politique de gauche’’.
La France insoumise continue de camper sur sa position, soulignant que ses députés censureront tout autre premier ministre que Lucie Castets.
Les Ecologistes, de leur côté, déplorent que les noms présentés par le chef de l’État ‘’incarnent une forme de continuité du macronisme, là où le pays a besoin de l’inverse’’.