MONDE
Le président sud-coréen refuse un nouvel interrogatoire

Bakou, 16 janvier, AZERTAC
Le lendemain de son arrestation, le président suspendu Yoon Suk Yeol a littéralement refusé de se présenter à un nouvel interrogatoire ce jeudi. Initialement, les enquêteurs prévoyaient de poursuivre cet après-midi à 14h l'interrogatoire pour son imposition éphémère de la loi martiale.
Ce matin, l'avocat du président suspendu, Yun Gap-geun, a indiqué à l'agence de presse Yonhap dans un contact téléphonique que «l'état de santé du président Yoon est mauvais et il a suffisamment présenté sa position, alors il n'est plus nécessaire qu'il subisse un nouvel interrogatoire». Selon les explications de ses avocats, Yoon a globalement expliqué la légitimité de l'imposition de la loi martiale et a prétendu qu'il ne s'agissait pas d'un crime d'insurrection lors du premier interrogatoire mené juste après son arrestation par le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO).
Yoon a passé la nuit au centre de détention de Séoul après son arrestation mercredi à sa résidence et un interrogatoire de plus de 10 heures au siège du CIO à Gwacheon, dans la province du Gyeonggi, juste au sud de Séoul. L'institution d'investigation a annoncé ce matin tôt la reprise de l'interrogatoire qui devait avoir lieu dans la matinée avant de la reporter à cet après-midi à la demande de Yoon, citant des raisons de santé. Mais, l'interrogatoire additionnel ne sera plus possible avec le refus de Yoon en état d'arrestation pour une durée de 48 heures.
Le président suspendu fait face à des accusations d'insurrection et d'abus de pouvoir liées à sa déclaration de la loi martiale le 3 décembre dernier. Il a refusé de répondre aux questions lors de l'interrogatoire d'hier, a indiqué le CIO. Le CIO a préparé des questions à partir d'un texte de 200 pages sur les raisons pour lesquelles Yoon a imposé une loi martiale d'urgence illégale et anticonstitutionnelle alors que l'institution d'investigation l'a visé comme le meneur d'une insurrection ayant créé une émeute en mobilisant des militaires pour empêcher l'annulation de la loi martiale par l'Assemblée nationale.
Le camp de Yoon a également demandé un examen de la légalité de la délivrance du mandat d'arrêt à l'encontre du président Yoon. Une audience aura lieu à 17h à la Cour centrale du district de Séoul. (Yonhap)