MONDE
Un alcootest pour les pilotes russes ?
Bakou, 21 octobre (AZERTAC). Les autorités russes examinaient jeudi des mesures destinées à améliorer la sécurité aérienne. Parmi lesquelles... l\'alcootest !
Les Russes aiment la vodka, mais il est des cas où ils feraient mieux de s\'en passer... C\'est du moins l\'avis des autorités qui examinaient jeudi un certain nombre de mesures destinées à améliorer la sécurité aérienne.
Et pour cause. Selon le quotidien russe Izvestia, les catastrophes liées au taux d\'alcoolémie du personnel navigant se multiplient depuis quelques mois. Le 20 juin dernier, un Tupolev-134 s\'était écrasé à proximité d\'un aéroport de Carélie, au nord-ouest de la Russie, faisant 47 morts, alors qu\'il tentait d\'atterrir dans des conditions météorologiques difficiles. Résultats de l\'enquête officielle : un mélange entre les défaillances de l\'équipage et... l\'état d\'ivresse du pilote. Qui conduisait avec 0,8 g/l d\'alcool dans le sang. Le quotidien ajoute que les autorités aéronautiques attendent toujours les conclusions de l\'enquête sur le crash d\'un Yak-42, près de Iaroslavl, le 7 septembre dernier, qui avait fait 44 morts au décollage, parmi lesquels des joueurs de hockey de renommée mondiale.
Si la vétusté des avions des petites compagnies aériennes - qui exploitent encore pour la plupart des appareils datant de l\'époque soviétique - est souvent avancée par les experts pour expliquer ces catastrophes en série, ces derniers se gardent bien de nier le penchant des équipes navigantes pour la boisson...
La lutte contre l\'addiction des pilotes est donc en marche dans l\'ex-pays des Soviets. Et parmi les mesures évoquées pour contrer le fléau, il en est une qui pourrait être radicale. Comme au volant, placer un alcootest dans les cabines des avions de ligne permettrait en effet de vérifier si oui ou non le commandant est apte à piloter. Car, jusqu\'alors, ces tests n\'étaient utilisés qu\'en cas de dénonciation.