MONDE
France / Sentiment de submersion migratoire : Polémique après les propos de François Bayrou

Bakou, 28 janvier, AZERTAC
La mention, lundi soir au cours d’une interview accordée à LCI, d’un « sentiment de submersion migratoire » par le Premier ministre François Bayrou provoque l’indignation d’une partie de la classe politique en France.
Le chef du gouvernement a, en effet, déclaré que « les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion ».
Et de poursuivre: « La rencontre des cultures est positive mais dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays (…). Vous avez rejet ».
Face à ces déclarations qui rappellent le champs lexical utilisé en la matière par Marine Le Pen (extrême droite), les réactions se sont multipliées ce mardi matin.
« Macron voulait offrir une dissolution à l'extrême droite. Sa majorité a plié devant leurs demandes à l'Assemblée. Bayrou reprend maintenant les mots du RN et ses alliés. La Macronie glisse rapidement et sûrement, amène le pays dans les bras de Le Pen », a commenté le député de gauche François Ruffin dans une publication sur le réseau social X.
À l’antenne de BFMTV, en début de matinée, la présidente de l’Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet s’est dite « gênée » par ces propos et assure qu’elles ne les aurait « jamais tenus ».
« Évidemment qu'il faut réguler l'immigration, évidemment qu'il faut être très ferme sur nos valeurs, sur les conditions et nos exigences d'intégration (...) Mais je n'utilise pas ces mots et je ne les utiliserai jamais parce que je crois que c'est contraire à ce que nous sommes profondément », a-t-elle déclaré.
De son côté, le RN (Rassemblement National), s’est réjoui d’avoir « gagné la bataille idéologique » concernant la problématique migratoire.
« Je pense qu'on a gagné la bataille idéologique depuis très longtemps (…). Ça fait très longtemps que, d'abord les Français puis les gouvernants, ont compris qu'il y avait un problème avec l'immigration », a commenté le député RN Sébastien Chenu sur les ondes de France Inter.
Interrogée à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen s’est contentée d’affirmer qu’en dépit de ses déclarations, il existe « très peu d’actes » de la part du locataire de Matignon. (Agence Anadolu)