MONDE
France : L’inflation va rester à un niveau élevé
Paris, 14 février, AZERTAC,
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, adopte une attitude optimiste en affirmant que la crise inflationniste est désormais « derrière nous ». Toutefois, cette déclaration est mise en doute. En effet, malgré la stabilisation des prix alimentaires et énergétiques après les emballements causés par les pénuries et les spéculations, le taux actuel d'inflation, bien que moins explosif, demeure quatre fois supérieur à celui des années 2018 à 2020, rapporte l’AZERTAC en se référant au journal « L’Humanité ».
Selon Évelyne Ternant, économiste communiste, pour contenir durablement l'inflation à un niveau acceptable, des changements profonds doivent intervenir dans les modes de production des biens et services, le financement de l'économie, et la répartition des revenus du capital et du travail. Elle souligne que l'inflation est structurelle et nécessite une transformation fondamentale de ces éléments clés.
Les négociations sur les prix alimentaires, fortement impactés par une augmentation significative, sont au cœur des préoccupations des grandes surfaces, de l'industrie et des agriculteurs. Le Parti Communiste Français (PCF) propose de bloquer ces prix. Cette position s'inscrit dans une volonté de contrôler l'inflation en agissant directement sur les coûts de production et de distribution des denrées alimentaires.
Le constat d'Évelyne Ternant rejoint la proposition du PCF, soulignant que sans une intervention significative dans la régulation des prix et une redistribution équitable des revenus, le risque d'une inflation persistante demeure élevé. La nécessité de revoir en profondeur les mécanismes économiques et les politiques salariales devient alors impérative pour assurer une stabilité financière et lutter efficacement contre la spirale inflationniste.
L’écono,iste communiste a souligné que Depuis janvier 2021, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) a connu une augmentation de 12,4 %, tandis que l'inflation s'est élevée à 12,5 %. Paradoxalement, le salaire moyen a enregistré une baisse de 2,5 %.