MONDE
France : manifestation d'agriculteurs et de taxis à Marseille

Bakou, 19 février, AZERTAC
Plusieurs dizaines de tracteurs ont commencé à converger vers Marseille, lundi matin, provoquant des embouteillages et une perturbation de la circulation sur plusieurs axes de la ville, a-t-on appris de sources concordantes.
Selon les médias locaux, dont France3 et Le Parisien, ce sont une cinquantaine de tracteurs qui sont entrés dans la ville phocéenne depuis tôt le matin, lundi.
Les manifestants, à pied et en tracteur, se sont d’abord rassemblés au Mucem, avant de prendre la direction du Vieux port.
Ils protestent contre la lenteur du gouvernement pour la concrétisation des promesses et des mesures annoncées au début du mois de février.
Dans un communiqué conjoint relayé par les médias locaux, la Fédération Régionale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FRSEA) et les Jeunes agriculteurs indiquent que «si les annonces faites le 1er février étaient porteuses d’espoir, force est de constater qu’elles ont du mal à se concrétiser en région ».
Ils maintiennent ainsi la pression à l’approche du salon international de l’agriculture, dont l’ouverture est prévue le 24 courant à Paris.
Parallèlement à cette action des agriculteurs, les taxis se sont joints au mouvement de protestation, notamment pour réitérer leur revendication "de meilleures rémunérations" et pour "le retrait d’une convention passée avec la Caisse nationale de l’Assurance-maladie au sujet du transport médical", comme l’a rapporté Le Parisien.
Plusieurs barrages filtrants sont alors érigés par les taxis et les tracteurs, provoquant des blocages et des bouchons sur plusieurs kilomètres.
La préfecture des Bouches-du-Rhône a reconnu dans un communiqué, lundi, que « des perturbations » étaient en cours « sur les routes », avec des barrages provoquant un fort impact sur la circulation, notamment au rond-point des Lavandes à l’aéroport Marseille-Provence ou encore au niveau à la gare Saint-Charles à Marseille et à la gare TGV d’Aix-en-Provence, recommandant « d’éviter le secteur Mucem/Vieux-port ainsi que Joliette ».
Pour rappel, les agriculteurs français avaient commencé un mouvement de protestation en janvier, avec des points de blocage au niveau des principaux axes autoroutiers et des opérations escargots dans les villes.
Ils dénonçaient, entre autres, une hausse des charges, les retards de paiements des subventions agricoles, l'interdiction de pesticides autorisés ailleurs, ainsi que des normes environnementales jugées trop lourdes.
Le mouvement a dû être suspendu suite aux mesures annoncées le 1er février par le gouvernement Gabriel Attal, avec un engagement de 400 millions d'euros. (Anadolu)