MONDE
France : couvre-feu à Mayotte de 22h à 04h
Bakou, 17 décembre, AZERTAC
Un couvre-feu de 22h à 04h (heure locale) sera décrété à Mayotte, territoire d'Outre-mer, le plus pauvre de la France, suite au passage dévastateur du cyclone Chido, samedi dernier.
L'information a été rapportée mardi matin par la presse française, rappelant que le président Emmanuel Macron avait annoncé un déplacement, "les prochains jours", dans l'archipel sinistré de l'océan indien.
"Suite à la demande de parlementaire locale et sur instruction du Président de la République, la préfecture de Mayotte indique qu'un couvre-feu va être mis en place dans l'archipel de 22 heures à 4 heures", a ainsi rapporté BFMTV.
Mayotte, territoire français faisant partie des îles Comores, dans l'océan indien, avait été frappée de plein fouet, samedi dernier, par le cyclone Chido, dont la vitesse des vents dépassait les 220 km/h.
Selon un bilan provisoire dressé par les services hospitaliers locaux, pas moins de 21 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessés, alors que les autorités locales redoutaient un bilan humain de plusieurs centaines, voire des milliers de victimes.
Selon des reportages diffusés par des télévisions françaises, toutes les habitations précaires ont été rasées par le cyclone. Certaines descriptions comparaient la situation à l'effet d'une "bombe nucléaire".
Pour faire face à cette situation, une cellule de crise a été mise en place à Paris, annonçant l'envoi de pas moins de 160 pompiers et l'acheminement de 20 tonnes d'aides, outre un pont aérien entre l'Hexagone et l'île française de La Réunion, située également dans l'océan Indien.
Le ministre de l'Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, était arrivé sur place lundi matin, accompagné du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet.
"On mobilisera tout ce qu’on peut mobiliser", avait-il déclaré.
Plus tard, lundi, Retailleau a reconnu que l'île était "dévastée".
"Notre attention s'est d'abord portée sur les infrastructures essentielles, indispensables pour acheminer la nourriture, l'eau, les médicaments, etc.", a-t-il déclaré, lundi soir.
"L'ensemble des moyens a été mobilisé pour accueillir, au plus vite, toutes les ressources humaines et matérielles nécessaires afin de venir en aide à la population, de jour comme de nuit", a-t-il affirmé.
Analysant les défis structurels auxquels Mayotte fait face, le ministre de l'Intérieur démissionnaire a rappelé la question migratoire toujours sans solution dans l'archipel.
"On ne pourra pas reconstruire Mayotte sans traiter, avec la plus grande détermination, la question migratoire. Mayotte est le symbole de la dérive que les gouvernements ont laissé s’installer sur cette question. Il faudra légiférer pour qu’à Mayotte, comme partout sur le territoire national, la France reprenne le contrôle de son immigration", a-t-il plaidé. (Agence Anadolu)