POLITIQUE
Notre présidence de la COP29 est appréciée par la communauté internationale – INTERVIEW
Pervané Valiyeva, membre du Comité d’organisation de la COP29 : « Tout d’abord, les pays du G7, et dans une certaine mesure ceux du G20, doivent être conscients de leur responsabilité, prendre les décisions appropriées et parvenir à un consensus »
Bakou, 27 septembre, AZERTAC
La députée Pervané Valiyeva, membre du Comité d’organisation de la COP29, a répondu aux questions de l’AZERTAC concernant les attentes de la COP29, le leadership de l’Azerbaïdjan en matière de prévention des changements climatiques et d’autres questions. Nous présentons l’interview de Pervané Valiyeva.
- Mme Valiyeva, on sait que la 29ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29), l'un des événements les plus prestigieux au monde, se tiendra à Bakou du 11 au 22 novembre prochain. Quelles sont les principales attentes de la COP29 ?
- La principale attente de la COP29 est la détermination d’un nouveau montant financier pour l’action climatique à verser par les pays développés aux pays en développement. Bien que le montant du financement climatique ait été fixé à 100 milliards de dollars américains jusqu’à l’an 2020, selon les rapports, cet objectif n’a été atteint qu’en 2022.
Lors de la COP de Bakou, l’objectif principal des États sera de déterminer un nouveau montant. L’actuel objectif de financement de 100 milliards n’est pas suffisant pour atteindre l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C et pour résoudre les problèmes des pays les plus touchés par les changements climatiques.
- Dans ce cas, il y a aussi besoin d’autres mesures...
- Oui, il est nécessaire d'augmenter considérablement cet objectif, pour le fixer, au moins, à 500 milliards, voire à mille milliards de dollars. La communauté internationale l’attend des pays développés. Des efforts sérieux doivent être déployés dans ce domaine.
Dans cette affaire, les pays du G7, dans une certaine mesure, les pays du G20 aussi, doivent avant tout être conscients de leur responsabilité, prendre les décisions appropriées et parvenir à un consensus.
- Que pouvez-vous dire sur les efforts de l’Azerbaïdjan en tant que président de la COP29 ?
- La présidence azerbaïdjanaise de la COP29 déploie des efforts significatifs en vue de parvenir à un consensus sur le nouvel objectif de financement climatique entre les pays développés et en développement. À cet égard, notre présidence de la COP29 fait des appels aux pays développés et les institutions financières internationales, et un travail continu est mené. En même temps, des réunions régulières et constructives sont tenues avec les États, les organisations internationales et d’autres parties intéressées.
Comme exemple, on peut mentionner les consultations informelles organisées du 25 au 28 juillet dernier en Azerbaïdjan au niveau des chefs de délégation afin de discuter des principales questions figurant à l’ordre du jour de la COP29.
- En tant que président de la COP29, l’Azerbaïdjan est-il reconnu par la communauté internationale, et la COP29 reçoit-elle le soutien international nécessaire ?
- Notre présidence de la COP29 attache aussi une attention particulière aux problèmes des pays les plus touchés par les effets négatifs des changements climatiques, notamment les petits États insulaires en développement, et le soutien qui leur est apporté est salué par la communauté internationale.
Le Pacte pour l’avenir a récemment été adopté en tant que principal résultat lors du Sommet de l’Avenir organisé les 22 et 23 septembre à New York. Ce document, qui définit les principaux domaines d’activité des pays pour les prochaines années et a été adopté par consensus, comprend un article spécifique sur la COP29.
Par ailleurs, plusieurs chefs d’État, de gouvernement et ministres ont fait référence aussi à la COP29 dans leurs discours lors du Sommet de l’Avenir et de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné l’approche de la COP29 en déclarant qu’un nouvel objectif de financement climatique devrait être le résultat de l’événement.
Le président de la République de Türkiye, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que les facteurs les plus importants pour les pays en développement, dans le contexte des changements climatiques, sont le financement, le partage des technologies et le renforcement des possibilités. Il s’est déclaré convaincu que la COP29, qui se tiendra à Bakou, contribuerait à la résolution de ces questions.
En marge de la session, les pays en développement ont exhorté à augmenter le financement climatique de 100 milliards de dollars lors de la COP de Bakou.
Par ailleurs, les représentants des pays tels que les Maldives, les îles Marshall, le Royaume-Uni, la Belgique, Monaco, le Kenya, les Fidji et d’autres encore ont également fait référence à la COP29 dans leurs interventions.
Tout cela démontre l'importance historique de la COP29 qui se tiendra à Bakou et le leadership de l'Azerbaïdjan dans la lutte contre l'un des plus grands problèmes qui préoccupent actuellement le monde, notamment les changements climatiques.
Le président de la République d’Azerbaïdjan, M. Ilham Aliyev, a souligné que les pays développés et en développement devraient contribuer à la résolution des problèmes climatiques dans la mesure de leurs capacités, plutôt que de se blâmer ou de s’accuser mutuellement. Bien que notre pays œuvre à l’obtention d’un accord historique à Bakou – l’« Accord de Bakou », des efforts conjoints et une participation constructive de toutes les parties sont nécessaires pour réaliser des progrès réels. Dans cette affaire, toutes les parties ont une responsabilité collective.
- Peut-on espérer que les États du monde parviendront, à Bakou, à un consensus sur la question des changements climatiques sous le leadership de l'Azerbaïdjan ?
- La communauté internationale attend des objectifs ambitieux concernant la détermination d’un nouveau montant de financement climatique. Si aucun consensus n’est obtenu à Bakou, cela aura donc un impact négatif sur l’avenir des négociations climatiques.
Comme l’a souligné le président Ilham Aliyev, notre pays n’épargnera pas ses efforts pour créer des ponts entre les pays développés et en développement, parvenir à un consensus et faire de COP29 une histoire de succès.